MESSAGE DU MAIRE A L’OCCASION DU MOIS DE RAMADAN

Mosquée de Boulogne-Billancourt

Vendredi 8 juin 2018

21H30

 

Monsieur l’Imam Jilani ZERROUG

Monsieur le Président de l’Association du Centre culturel et Cultuel de Boulogne-Billancourt, Abdelsslem MABROUK,

Messieurs les membres du bureau de l’association du Centre culturel et Cultuel de Boulogne-Billancourt, Idriss EL KHAMLICHI, Abdelbasset MSAKNI, Sadok BEN AMARA, Sidi DAHMANI, Semba Malik N’DYAE, Mostapha SEDJAI et l’ensemble des bénévoles,

Monsieur Michel SANMARCO, représentant de la Maison Saint François de Sales

Monsieur le Conseiller régional et Maire-Adjoint, Pierre DENIZOT,

Monsieur le Conseiller municipal à la politique de la Ville, Nasser RUMJAUN,

Madame la Conseillère municipale déléguée à la Vie associative, Joumana SELFANI,

Mesdames et Messieurs les élus, chers collègues,

Mesdames et Messieurs, chers amis,

 

Je suis heureux d’être parmi vous ce soir, à l’heure de la rupture du jeûne, pour partager l’Iftar.

Le mois de siyam (siyam = jeûne)  est une période de paix où les croyants cultivent l’effort sur soi afin de ne pas entrer dans les tentations multiples et de s’épanouir dans la religion. Le Ramadan est aussi un temps de pardon, de compassion et de partage à l’égard des plus démunis, sans distinction d’ethnie, au nom de l’amour que Dieu a pour tous ses enfants. C’est pourquoi, cette démarche personnelle et communautaire suscite spontanément le respect de tous.

À la fin de cet exercice spirituel pendant lequel les musulmans s’efforcent de s’éloigner des préoccupations du monde de l’AVOIR superflu, pour se rapprocher de la transcendance divine, la rupture du jeûne est un moment de partage, de fraternité et de joie.

Dans notre Ville de Boulogne-Billancourt, cette soirée est pour nous l’occasion d’affirmer notre unité, notre fraternité et notre amour au-delà de nos convictions personnelles et de nos croyances. Ce qui nous rassemble depuis des années, et que nous avons à cœur de faire perdurer et de croître,

c’est l’adhésion de chacune et chacun d’entre nous, de nous tous citoyens responsables de notre « ville », aux valeurs de la République : Citoyenneté, Egalité, Solidarité sans oublier la Laïcité.

La Laïcité qui permet à chaque être humain de pratiquer son culte sans agresser l’autre et d’englober tous les citoyens de la Nation indépendamment de leurs origines.

A l’heure où les extrêmismes tentent de dresser les Français les uns contre les autres, alors que nos médias se concentrent tour à tour, sur les attaques terroristes d’imposteurs ignorants de l’Islam, et sur les réactions catastrophiques qu’elles génèrent, j’aimerai reprendre un proverbe célèbre -et malheureusement non attribué- remis au goût du jour par l’artiste ABD EL MALIK (Abd Al Malik),

« Un arbre qui tombe fais plus de bruit qu’une forêt qui pousse ». Cet arbre qui tombe, abattu par la sauvagerie des armes et les mots de la haine, ne doit pas masquer, cette forêt que nous représentons, nous tous, vieux chênes, et jeunes pousses, qui nous épanouissons à Boulogne-Billancourt, nourris par la même eau de la fraternité sous les valeurs de la république.

Je voudrai, devant vous, citer pour conclure, le grand poète mort dans les cieux, à bord de son avion, Antoine de Saint Exupéry.

Il est mort pour pouvoir délivrer des lettres de familles entre les rives de la Méditerranée :

« Nous reconnaissons comme nôtres ceux mêmes qui diffèrent de nous. Mais quelle étrange parenté ! Elle se fonde sur l’avenir, non sur le passé. Sur le but, non sur l’origine. Nous sommes l’un pour l’autre des pèlerins qui, le long de chemins divers, peinons vers le même rendez-vous ».

Monsieur l’Imam, Jilani ZERROUG, Monsieur le Président Abdelsslem MABROUK, Chers tous, au nom du Conseil municipal, je tiens à vous remercier à nouveau pour votre invitation et votre chaleureuse hospitalité.

Je tiens à vous remercier pour nous avoir permis, cette année encore, de venir chez vous dans votre lieu de prières et de culte et pour nous avoir permis de nous sentir chez nous.

Ramadam moubaraak (Ramadam moubarâk : Ramadam béni) à chacune et chacun d’entre vous